Nadine Boesten
Nadine Boesten a un master en politique, innovation et gestion des soins de santé. Ses recherches se concentrent sur la collaboration interdisciplinaire axée sur le patient dans les soins de santé
Affiliation
Université de Gand
Domaines d'expertise
- Politique de santé et gestion des opérations dans le domaine de la santé
- Réunions d'équipes multidisciplinaires dans les contextes de soins de santé
- Recherche sur la mise en œuvre
Faites la connaissance de Nadine.
Selon vous, quelle est la force de The Symphony of Us ?
« Sa force réside dans son approche transdisciplinaire. C’est la première fois que je collabore à un projet transdisciplinaire, mais je constate déjà la richesse de cette diversité d’expertise. En tant qu’équipe, nous aspirons à de véritables changements et voulons dépasser les simples recommandations. D’où la nécessité d’aborder les problèmes dans un contexte beaucoup plus large. Cette amplitude est essentielle pour instaurer des changements durables ! »
Pourquoi participez-vous ?
« Je ne suis pas atteinte de cancer, mais je souffre d’épilepsie. Cette épreuve m’a incitée à suivre des études en gestion de la santé. Je sais ce que c’est que d’être patiente dans notre système de soins de santé. Je sais aussi qu’ensemble, nous pouvons faire mieux ! La maladie ne se limite pas aux seules consultations chez le médecin. Elle a des répercussions à tous les niveaux de la vie, mais notre société ne s’en rend pas compte. En participant à The Symphony of Us, je veux avoir un impact positif et aborder ces problèmes. »
Comment votre expertise peut-elle contribuer à cette recherche ?
« Mon master en politique et gestion de la santé m’a appris à toujours me demander : “Comment pouvons-nous optimiser les processus ?” J’ai beaucoup d’expérience dans la gestion hospitalière, notamment dans les réunions multidisciplinaires en oncologie qui définissent les plans de traitement des patients atteints de cancer. En fait, il faudrait aussi tenir compte des aspects psychosociaux et des préférences des patients, mais ceux-ci sont souvent oubliés. Nous gaspillons du coup beaucoup de temps et de ressources. »
"Nous aspirons à de véritables changements et voulons dépasser les simples recommandations ! "
Quel aspect de votre domaine d’expertise aimeriez-vous partager ?
« Nous devons tenir compte de l’intérêt du patient à tous les niveaux. Non seulement chez le médecin, mais aussi en dehors. La maladie est omniprésente. Dans le secteur des soins de santé, nous avons tendance à nous concentrer sur des solutions immédiates plutôt qu’essayer de comprendre les répercussions à long terme sur la vie des patients. Il est pourtant essentiel de tenir compte du contexte global de chaque patient. »
Comment voyez-vous l’avenir de la recherche sur le cancer ?
« J’aimerais que chaque patient soit impliqué, mais pas seulement de manière symbolique comme c’est le cas aujourd’hui. Il faut que les choses changent vraiment. Je voudrais que les patients soient impliqués dès le début de la recherche et à tous les niveaux. Nous devons mieux informer les patients et leur donner de meilleurs outils pour mieux faire entendre leur voix. Et idéalement, j’aimerais aussi un système de santé moins fragmenté. Nous avons actuellement de nombreux domaines de spécialisation, mais nous rencontrons des problèmes de santé toujours plus chroniques et plus complexes. Une approche multidisciplinaire faisant collaborer étroitement différents experts serait fantastique. »
Quelle chanson représente pour vous The Symphony of Us ?
« La chanson “Nothing’s Gonna Stop Us Now” du groupe Starship. Cette chanson parle du véritable esprit d’équipe. Au sein du projet The Symphony of Us, nous savons que la recherche transdisciplinaire dans le domaine des soins de santé constitue un défi. C’est assez nouveau et parfois plutôt difficile parce que nous pensons toutes différemment. Mais nous avons toutes la même envie de relever ce défi ! »
“Nothing's Gonna Stop Us Now parle du véritable esprit d’équipe. Au sein du projet The Symphony of Us, nous savons que la recherche transdisciplinaire dans le domaine des soins de santé constitue un défi. C’est assez nouveau et parfois plutôt difficile parce que nous pensons toutes différemment. Mais nous avons toutes la même envie de relever ce défi !”
Qu’est-ce qui vous a profondément touché récemment ? Pourquoi ?
« Ce sont les actes de gentillesse spontanés qui m’émeuvent toujours le plus, surtout dans une grande ville comme Bruxelles. L’entraide en cas de période difficile m’émeut toujours. Nous essayons tous de nous en sortir dans la vie. Alors une bonne dose de gentillesse au quotidien est plus que bienvenue. »
Quelles qualités appréciez-vous chez autrui ?
« L’honnêteté et l’empathie. Malheureusement, l’empathie semble parfois oubliée en raison de la charge de travail imposée aux soignants. C’est pourquoi il est important dans un projet comme The Symphony of Us d’impliquer toutes les parties prenantes et de les interroger sur leurs difficultés. Favoriser une meilleure compréhension mutuelle peut déjà faire une grande différence. »
Si vous pouviez bénéficier d’une année sabbatique, que feriez-vous durant cette période ?
« Je la passerais à voyager, à découvrir différents modes de vie et à tenter de nouvelles expériences. Je trouve que c’est une bonne façon d’élargir ses horizons. »
Nos autres chercheuses
Teodora Lalova-Spinks
Université de Gand
Silke Léonard
Haute Ecole Artesis Plantijn d'Anvers
Florence Horicks
Université Libre de Bruxelles